Hostel Particulier d'Elisabeth de Brassac

par Elisabeth Ven 21 Sep - 10:24

Lieu de résidence de la fille du Comte et Pair d'Evreux.

par Elisabeth Mar 25 Sep - 16:14

En ce jour pluvieux, Elisabeth étudiait studieusement l'histoire du Comté de Champagne, ses comtes, ses histoires familiales, son commerce...
Un valet entra dans le bureau de Dame Elisabeth, il s'inclina et dit.

- Veuillez m'excuser Mademoiselle, du courrier de Paris, en provenance de la Grand-Maréchal.

Il lui tendit le pli, la demoiselle brisa le sceau et lu le contenu, son visage demeura d'un sérieux et d'une dignité.

- Faites atteler un carosse, je dois me rendre à Paris et faire mon allégeance au Roy de France, par cette missive je viens de recevoir la couronne du Comté de Champagne.

Le valet fit des yeux tout ronds, s'inclina dans une révérence du au nouveau rang de sa Maitresse, et se retira aussitôt.

par **Eléonore** Ven 28 Sep - 16:01

La pluie tombait sur les pavés. Le mauvais temps qui était présent depuis plusieurs jours n’avait cessé, laissant les chevaliers glacés. Couverte par le carrosse, Eléonore laissait son regard erré dans le vide. De toutes évidences, ses pensées étaient ailleurs. Une voix puissante la tira de ses réflexions. La Grande Maîtresse de France leva son regard sur la ville de Sens, le cœur battant. C’était là qu’elle passerait ces prochains mois. Qu’elle aime ou non cette ville, c’était pour le bien du Royaume. C’était sa seule motivation. La voix qui l’avait sortit de ses pensées retentit, quelque peu impressionnée par cette escorte. Ce qui semblait être le chef de cette petite armée répondit :

- Faites place à la Grande Maîtresse de France !

Elle retint un soupire. Les louanges ne lui plaisaient guère. Elle qui n’était que femme qui se battait pour un avenir meilleure, elle ne comprenait point. Mais les traditions étaient telles, et elles ne changeraient point. Eléonore se tint droite durant toute la traversée de la ville. Les gens s’inclinaient à son passage. Elle qui ne demandait qu’à ne pas être remarquée …
La jeune femme se força à détourner le regard et à penser à la Comtesse de Champagne, elle avait fait beaucoup de débats à la prairie. Peut-être trop. Eléonore était impatiente de rencontrer cette femme qui semblait avoir de l'audace. Que cela lui plaisait ! Elle regarda à nouveau dehors. Elle ne pu s’empêcher de dévorer du regard ce monde qui avait été anéantie. Les nuages gris n’arrangeaient guère son humeur.

Soudain, le pas se fit de plus en plus faible jusqu’à n’être plus. Cette voix familière qu’était devenue celle de son garde corps et écuyer s’éleva en direction d’un domestique de la maison Brassac :

- La Grande Maîtresse de France Eléonore des Lys demande à voir votre maîtresse, la Comtesse de Champagne Elisabeth de Brassac.

par Elisabeth Ven 28 Sep - 20:00

La Comtesse affairée à l'ébauche de projets pour la Champagne, ne cessait de penser pendant des heures, le temps maussade l'empêchait de sortir et d'aller à la rencontre de ses sujets.
Soudain un fracas de chevaux et d'une voiture se fit entendre dans la cour intérieure de l'Hostel Comtal, la pluie gênait la lecture des armes du propriétaire de la voiture.
Quelques instant plus tard le Chambellan de la Comtesse arriva en toute hâte et dit.

- Votre Grasce, la Grand-Maistre de France est icylieu, elle demande audience.

La Comtesse inspira profondément, et dit.

- Menez là en salle du Conseil, je la recevrais la-bas.

Aussitôt Elisabeth se dirigea vers son antichambre, afin de regarder son état dans un miroir, elle était présentable.
Ensuite avec grâce, elle prit la direction de la salle du Conseil, les gens de la mainsnie s'inclinaient au passage de cette dernière, elle pénétra dans la salle et prit place sur le fauteuil à haut dos aux armes champenoise.

Le Maistre des Cérémonies frappa le sol de son bâton, et aboya.

- SA GRASCE LA GRAND-MAISTRE DE FRANCE !

Elisabeth attendit l'entrée d'Eléonore des Lys.

par **Eléonore** Sam 29 Sep - 22:29

Eléonore entra dans la pièce au son du bâton, la démarche droite et fixée, le regard dure. Les quelques soldats qui la suivaient prirent place autour d’elle. La Grande Maistresse ne jugea pas essentiel de s’incliner devant cette Dame, elle fit ainsi un simple hochement de tête lui exprimant son salut. La jeune femme éleva alors sa voix, voix assurée et puissante :

- Elisabeth de Brassac, Comtesse de Champagne, mes salutations.

Elle laissa passer de longues secondes pendant lesquelles Eléonore fixa la Comtesse, respirant au maximum. Puis elle reprit la parole :

- Comtesse, me voici arrivée en vos terres. Je suis chargée par mon devoir d’aide auprès de votre personne afin de mener à bien ce Comté. Sachez dès lors que mes oreilles seront à votre écoute quand il le faudra, que ma voix sera là pour vous guider dans vos choix, et que mes yeux regarderont votre travail accomplit.

La Grande Maistresse de France s’arrêta, guettant une réaction de la Comtesse.

par Elisabeth Sam 29 Sep - 23:39

Elisabeth ne se laissa pas déstabiliser par la comtesse du Hainaut, elle lui fit signe de s'asseoir. Et d'une voix calme, elle dit.

- Ainsi, suis-je mise sous tutelle ? N'ai-je point le choix de mes conseillers ?

La Comtesse fixa Eléonore dans les yeux.

- Mes gens me rapportent également qu'un Homme engage le personnel du Guet Champenois, la Champagne n'est pas Domaine Royal, il appartient à la Comtesse que je suis de mettre les Institutions en place, non pas à des parisiens, que je ne connais pas, et qui ont l'affront de ne pas se présenter.

Cette première entrevue était pour le moins pesante, bien que Elisabeth garde son calme.

par **Eléonore** Dim 30 Sep - 15:13

Eléonore fit un bref mouvement de main et un de ses conseillers s’avança. Se penchant vers son oreille, la jeune femme lui murmura quelques phrases. Elle eu en réponse un bref murmure, puis l’homme parti d’un pas rapide, laissant la Comtesse d’Hainaut à ses pensées. Celle-ci reprit une position confortable sur son siège, puis reprit :

- Dame, je viens d’envoyer un de mes conseillers écrire une lettre à ce Sieur qui ne semble pas avoir tout compris sur le devoir qui lui a été imposé. Nous lui avons pourtant bien fait comprendre que l’autorisation de la juridiction se limitait à Paris … Bien, voilà déjà chose faite.

La Grande Maîstresse reprit sa respiration.

- Sachez Madame que je vous offre là mon aide. Oublions les querelles passées et partons sur de nouvelles bases, je vous prie. Si toutefois vous n’acceptez pas, je vous laisserais seule à votre Comté et irait œuvré de mon côté. A vous de voir, à présent. Je ne mettrais ni pression ni quoi que ce soit, je ne veux que voir des sourires sur le visage du peuple.

Eléonore regarda la Comtesse dans les yeux, silencieusement.

par **Taramis de Brassac** Dim 30 Sep - 16:43

Il accouru sur son cheval jusqu'à Sens, jamais avait-il fait le trajet aussi vite, mais le message était important et pour un coursier un message important devait être livré promptement.
Une fois arrivé à Sens, il se dirigea vers l'Hostel de la Comtesse de Champagne. Il entra furibonde dans la pièce, salua les dames et les interrompit entrain de parler. Il alla chuchoter à l'oreille de la Grande Maistresse de France.

Votre Grandeur, les Apothicaires Royaux me vous font dire que sa Grandeur le Comte Taramis de Brassac n'est plus, il a été assassiné ce matin et retrouvé devant les portes de paris, dépouillés.

Il les salua et s'en alla aussi vite qu'il fut arrivé.

par **Eléonore** Dim 30 Sep - 17:06

Eléonore fut choquée par cette nouvelle. Elle resta interdite, suivant d’un regard vide le coursier s’éloigné. Dieu, non, ce n’était pas possible … Il ne pouvait pas être mort … La Grande Maistresse se força à reprendre ses esprits et regarda à nouveau Elisabeth dans les yeux. Elle était la fille de Taramis. Qu’il allait être difficile de lui annoncer telle chose … La jeune femme prit une grande inspiration, et lui annonça le drame :

- Comtesse, une terrible nouvelle me vint de Paris. Votre père Taramis de Brassac, Pair de France, Comte d'Evreux, est mortaille ce matin même, assassiné. Recevez mes condoléances, je vous prie.

Eléonore laissa le temps à la Comtesse de digérer la mort de son père. Elle héla un de ses coursiers pour lui demander d’aller porter au guet de Paris la demande d’inspecter le corps pour y trouver d’éventuelles indices sur l’identité de l’individu qui avait assassiné le Pair …

par Elisabeth Dim 30 Sep - 20:17

Au moment où Elisabeth allait répondre à la Comtesse d'Estampes, un homme arriva sans être annoncé, il se dirigea vers la Grand-Maistre de France et lui murmura quelques mots. Puis Eléonore assoma par l'ignoble nouvelle Elisabeth.
Foudroyée la jeune femme qui était la dernière des Brassac, devenait orpheline, elle ne réagissait plus, son Père mort... Elle ne pouvait le concevoir, hier les retrouvailles et ce jour...

- Ma Dame, je vais me rendre à Paris, venez-vous avec moi ?

La jeune femme en prononçant ces paroles fit échapper quelques larmes, mais elle se ressaisit bien vite.

par **Eléonore** Dim 30 Sep - 20:50

Eléonore assista à un triste spectacle, celle d'une fille qui apprenait la mort de son père. Gênée et le coeur déchirée, elle ne su que dire ces paroles rapidement :

- Je vous suis, Comtesse. Je vous prie, allez donc vous reposez en votre chambre, je vais me charger des préparatifs, je conçois que vous n’avez point le cœur à faire tout cela. J’enverrais quelqu’un vous chercher lorsque nous partirons.

La Grande Maistresse, voyant que la jeune femme allait mal, ce qui était de toute évidence chose normal après telle annonce, envoya un soldat la raccompagner jusqu’à ses appartements. Puis, les pensées une nouvelle fois pleines, elle donna les différents ordres.

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